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Expression libre, insolente et authentique sur l'actu. C'est gratuit, cruel, incisif parfois stérile et c'est tant mieux !

Le premier qui rira

Publié le 25 Juin 2014 par Januscream in Aux Chiottes (Gentlemen Only Ladies Forbidden)

« Soleil !».

Le cœur en vrac je ramassais mes forces pour attraper le calibre négligemment posé sur le piano aqueux.

Mes doigts balbutiaient autant que sa lippe.

Putain ce qu’il ne faut pas faire !

Les règles étaient pourtant simples. Ecrites sur toutes les pages du contrat. Dument paraphées.

Mais l’être humain est un petit bâtard puant. Et sa parole ne vaut pas mieux qu’une promesse électorale.

 

Soupirs.

Alors je compte plus doucement en espérant qu’elle se reprenne.

 

Elle était belle l’infâme pétasse, drapée dans son tissu de mensonges. La pétulance de sa rétine dansant autour de ses lèvres absentes. Comme pour hypnotiser mon cœur critique.

La transe du serpent qui dupliquait le boniment des ADN.        

Elle était belle dans ses aveux ratés. Avec ses gestes arlequins de chatte qui dégringole d’un rideau. Elle y mettait pourtant du cœur. Et tous les effets de manche. De la salade d’avocats dans ce supermarché de dupes.

C’est que l’enjeu était de taille. Il y allait de sa fierté de Femme moderne de récuser tout germe d’attachement. Il y allait de la sauvegarde de sa donnée. Parce que la Femme est aussi romantique que vulnérable. Et que la force de son élan n’avait d’égale que celle de sa prophylaxie.

 

Alors je compte plus doucement en espérant qu’elle se reprenne.

 

Le1equirira.jpg

C’est toujours la même idée. La même erreur. D’abord on temporise. On retient ses coups et sa respiration. Parce qu’on présume toujours d’emblée qu’on sent le bourreau à pleines narines. Et que la poigne de nos étreintes étouffe toujours l’Autre victime. On prend ses précautions : on pisse dans quelque chose de blanc et on se lave bien fort les pognes avant de se tripoter. Jamais l’idée d’une misère possible de l’Autre ne vient cogner nos cranes.

Alors bien sûr, j’avais mes torts dans la bagarre. J’aurais pu être plus souple, plus tendre, plus modulable. Pour terminer la bave aux lèvres et lui conter fleurette au point de la noyer. J’aurais pu en choisir une autre. Une vraie. Une radicale. De celles qui croulent sous les piercings ou le sébum dans les cafés Poly. Au moins celles-là auraient tenu le choc. J’en suis certain parce que je n’en ai jamais connues.

 

Non. Celles que je choisis ont encore trop d’égo pour se fondre dans le pluriel. Et savourer la quiétude de n’être qu’une âme dans un crachat. Ça réclame son petit traitement de faveurs. Son passe-droits pour resquiller l'égalité-fraternité : « déjà que j’accepte qu’une autre pouffiasse te touche, la moindre des choses est que je reste la reine du bal ». Pas de partage de couronne, et encore moins de royaume sans couronne. Ça trame sournoisement la gloire d’un trône, histoire d’avoir les fesses au chaud avant l’ovulation.

Alors je compte plus doucement en espérant qu’elle se reprenne.

1…

2…

3…

Soleil !

« Non, non. Je n’ai pas bougé ! Je n’ai pas bougé !

Omnis Homo Mendax. Et la femme est un homme comme les autres. »         

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